Les armes

Carreau : trait d’arbalète à fer en losange à quatre pans. Arme excellente pour la justesse et la puissance du tir. Mais plus lourde et lente que l’arc. Tandis que l’arbaletrier envoyait deux carreaux, l’archer en envoyait 12. Arbaletrier surtout utilisé pour la défense ou les sièges des places fortes.

Guisarme : la forme primitive de la guisarme, jusqu’au début du 14ème siècle, ne diffère guerre de celle de l’épieu : bois court, fer large et long. Plus tard elle sera doté d’un fer tranchant long et courbé, et d’une pointe droite.

Hache danoise : hache à long manche (1m50 environ) héritée des germains. Arme de piéton.

Lance : plus encore que l’épée, la lance est l’arme par excellence du chevalier. Autrefois utilisé comme arme de jet, la lance ne quitte plus désormais la main du chevalier, qui, lancé de toute la vitesse de son cheval, s’en sert pour porter un choc à son adversaire, le désarçonner, le blesser, ou le tuer. Elle est devenue grosse et lourde afin de plier le moins possible et ne pas se briser trop vite sous le choc. Au 12ème elle mesurait plus de 3m. Quand le chevalier voyageait seul et même au cours de la phase d’approche lors d’un combat, la lance était tenue à la verticale et s’appuyait sur un support de feutre situé près de l’arçon antérieur de la selle. Au moment du choc, le chevalier couchait la lance et la glissait sous son aisselle pour pouvoir la diriger. Une partie de la lance était recouverte de peau de chamois qui permettait à la main d’assurer sa prise et de ne pas glisser. Elle pouvait être peinte aux couleurs de celui qui la portait, et favoriser son identification. Si des crochets permettent de suspendre les écus, un meuble spécial, le porte lance, accueille ces armes dans les châteaux et demeures nobles.